Mieux que NCIS ou les Experts !

Loin de tous les préjugés sur les Ch’ti, la chicorée et la bonne humeur des gens du Nord, Le Silence des Aveux est le thriller policier d’un étrange meurtre…

Lille, novembre 2010, le corps sans vie d’une adolescente est retrouvé près de la Deûle enneigée, dans d’étranges conditions. Cheveux scalpés, habillée mais sans sous-vêtements, un billet de vingt euros dans la main, tout prête à croire qu’il s’agit d’un crime sexuel. Véronique De Smet, commissaire chargée de l’affaire semble piétiner, les meurtres s’enchaînent et l’enquête est au plus bas.
Pourtant, un revirement de situation permettra à Véronique de mettre la main sur le présumé meurtrier, un trentenaire qui semble être le coupable idéal. Mais, l’est-il vraiment ?
Aidée de l’inspecteur Bernier, Véronique réalisera un travail de fond, sur l’enquête et sur elle-même, pour démêler cette affaire, où rien ne semble être ce qu’il parait…

Pour un premier roman auto-publié, Amélie De Lima fait sensation : nomination au Prix du Balai de Diamant de 2018 (qui récompense les auteurs auto-édités de la catégorie roman noir ou thriller policier) et nomination au Prix des Auteurs Inconnus de 2017, dans la catégorie premier roman ! Cela en dit long sur la qualité de l’intrigue qu’elle nous propose.

Fascinée par la nature humaine, les failles et les traumatismes de l’enfance, Amélie De Lima nous plonge dans l’esprit de ses 4 personnages : Véronique, commissaire au coeur de pierre, Bernier, inspecteur éperdument amoureux de la commissaire, Elise, psychologue discrète et meilleure amie de Véronique et Benjamin, le patient un tantinet dominant d’Elise. Du moindre au pire, chacun possède un passé qui le rattrape, qui le trahit, qui l’influence. Mensonges, trahisons, manipulation, sévices, rancoeur, désir… Cette histoire est avant tout un thriller psychologique qui nous démontre comment le passé peut détruire une vie. Lorsqu’un personnage se dévoile sous nos yeux, c’est une nouvelle clé de lecture de l’intrigue du meurtre qui s’impose à nous, remettant en cause, les hypothèses que nous avions fondés. Grâce à ces histoires, on a envie de lire, de ne pas s’arrêter, on veut savoir ce qu’il se passe. Tous les personnages sont reliés et ça se bouscule dans notre tête à coup de “non ?! elle va quand même pas faire ça ?” et de “C’EST LUI ! C’est sur !” mais aussi de “Ah non non, ça ne peut pas se passer comme ça !” mais surtout de “Mais POURQUOI elle fait ça ?! “.

 

Le petit plus de cette oeuvre :

En tant que Lilloise, le petit plus de cette oeuvre est pour moi dans la description de la ville. Pas de fioritures, pas de langage de Ch’ti, pas de clichés sur la tartine camembert/maroille trempée dans le café. Rien. Amélie De Lima nous livre une ville, nous cite ses quartiers et ses rues. Il n’y a pas beaucoup de description des rues, de leurs ambiances, de leurs couleurs, des boutiques. Personnellement, cela m’a beaucoup plu car, je n’en n’avais pas besoin. Lorsqu’on retrouve le corps de Nina près de la Deûle, tu sais que c’est glauque, que beaucoup de corps y ont réellement été retrouvés. Lorsque Véronique remonte la rue Esquermoise, tu te figures très bien le chemin qu’elle emprunte, le côté vivant et grouillant de monde de cette partie de la ville. Lorsqu’on retrouve un ticket de métro sur la victime, tu te revois, composter ton ticket de transport, ridiculement petit, avec la date et l’heure de compostage à l’encre violet, le dos du ticket vert et sa longue ligne magnétique marron. Et lorsqu’Elise prend le métro, station Mairie de Croix et Gare Lille Flandres, tôt le matin assise sur les sièges bleus comme nous dit Amélie De Lima, au fond de toi, tu sais. Tu sais qu’elle est l’ambiance du métro tôt le matin, tu as les gens qui rentrent de soirée et qui sentent à 2km à la ronde, tu as les gens à moitié endormi, et tu as ce silence, toutes ces personnes qui se scrutent mais s’évitent du regard. Tu sais exactement quelle est l’ambiance sous entendue.

Pour moi, la plus grande force de ce livre, à côté du style simple et fluide, c’est ça. Si tu es habitant de la métropole, que tu l’as été ou que tu connais bien la ville, l’ambiance du livre est multiplié par 3 car tu sais ce que l’auteur veut dire et dépeindre. Tu le sais parce que tu les connais ces rues et ces quartiers, et, que tu les aimes ou que tu ne les aimes pas, au fond de toi, tu sais.

 

Envie d’en savoir plus ?

Pour en savoir plus sur Amélie De Lima, vous pouvez consulter son blog en cliquant ici

Et si jamais au grand jamais (et j’en nourris secrètement l’espoir), j’ai réussi à vous donner envie de découvrir Le Silence des Aveux, vous pouvez vous les procurer ici

 

Bon week-end à tous,
Xoxo
Mawa

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